présentation des peintures synchronistiques

vendredi, décembre 01, 2017

Déséquilibre : une allégorie du monde contemporain

Gilles Chambon, "Déséquilibre - allégorie du monde contemporain", huile sur toile 61x46cm, 2017

L’équilibre humain est fragile, et la société contemporaine doit lutter en permanence contre la menace d’anéantissement. Toutes les courbes qui mesurent la dynamique de notre planète s’affolent et croissent exponentiellement vers un point fatidique de plus en plus rapproché. 

Nous sommes semblables à des marionnettes dont les fils ont été coupés, ou encore à des automates dont les algorithmes individuels, désynchronisés, ne produisent plus qu’un vaste chaos collectif…

Ce tableau synchronistique mêle un dessin d’étude de Luca Cambiaso (v.1550-70) représentant un groupe de silhouettes, à un décor urbain fait d’une fusion/interprétation de « Mélancolia » de Giorgio de Chirico (1913) et d’une composition abstraite de Jan Voss (lithographie 1936).

Luca Cambiaso, dessin d'étude, groupe de silhouettes, vers 1550-70)
Giorgio de Chirico, "Melancolia", huile sur toile, 1913
Jan Voss, composition abstraite, lithographie, 1936



2 commentaires:

Annwn a dit…

Bonjour,
Permettez-moi juste un mot à propos d'une des œuvres de Raphaël : Le Triomphe de Galatée.
La légende du déluge universel a inspiré Raphaël qui nous a montré les hommes dans l'eau cherchant à y entraîner les femmes.
C'est du grand cataclysme moral, de cette lutte des hommes contre les Femmes (les Déesses) dans l'antiquité, que la symbolique a fait un déluge universel, quand on a tout caché sous des allégories. Ce soulèvement est devenu une grande inondation parce que, dans le symbolisme antique, on représentait l'Esprit de Vérité par le feu qui brille, par la torche qui éclaire, et l'erreur qui est son contraire par l'eau qui éteint le feu.
Les Déesses cherchèrent donc à cacher leurs Écritures pendant que les Femmes se réfugiaient sur les Hauts Lieux, émergeant ainsi de l'abîme, c'est-à-dire des plaines laissées aux hommes, où, dit la légende, ils se noyèrent, c'est-à-dire où ils perdirent la Vérité, se noyant dans l'erreur. La Femme émergeant de l'eau, surnageant à l'erreur que l'eau représente, se trouve dans toutes les mythologies.
https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.fr/
Cordialement.

Gilles Chambon a dit…

Etirev,
Les analyses et interprétations de la mythologie par Olga de Bézobrazov, très personnelles, ne sont pas vraiment convaincantes pour moi. Quitte à s'écarter des thèses des spécialistes universitaires, je préfère la dissidence d'un Robert Graves, qui me paraît beaucoup moins dogmatique, très documentée, et intuitivement plus riche que celle de Bézobrazov !
Cordialement